mardi 25 mai 2010

LA NOUVELLE « REFORME » par Claude Payan

              « Nouvelle réforme », cette expression a raisonné un jour dans mon esprit. Les temps dans lesquels nous entrons vont être caractérisés par une véritable réforme pour l’Eglise.

              La réforme de Luther a changé le monde de l'époque, le monde religieux comme le monde tout court, tant les principes bibliques qui ont été mis en évidence ont influencé de personnes. Elle a changé la face de l'Eglise, la forme du culte, la société, la morale, les lois, le monde financier, etc.
            Nous sommes, de même, à une croisée des chemins où ce qui vient est bien plus qu'une simple visitation ou un rafraîchissement, c'est une réforme.
              Quand je parle ici de réveil, je ne fais pas allusion à une nouvelle montée de l’Esprit ou à un rafraîchissement momentané destiné à retomber plus tard : l’Eglise aurait alors besoin à nouveau d’un autre réveil et ainsi de suite.
              Je fais allusion au plus grand réveil de tous les temps, qui verra l’Eglise exprimer une autorité égale et même supérieure à la première Eglise et à l’apogée duquel Christ viendra chercher Son épouse.
              Ces temps vont être caractérisés par ce que j’appelle « la loi des 3 R » : Réforme ! Rafraîchissement ! Réveil !

              Ceux qui vont mettre en route les réformes que Dieu leur demande, vont être visités par une puissante onction de rafraîchissement, qui va être suivie à son tour d’un grand réveil.
              Ce qui vient est comparable aux changements radicaux qui survinrent lorsque les mouvements luthériens, anabaptistes, méthodistes, pentecôtistes, etc., sont apparus. C'est un changement d'ERE pour l'Eglise.

              Nous avons tout un héritage évangélique que nous sommes appelés à secouer. Nous reproduisons souvent les schémas de nos aînés.
        Or, une grande majorité de nos aînés ont bien démarré pour malheureusement finir par s'empêtrer  dans des schémas alourdissant ; quand ce n'est pas pour mal finir.
              Beaucoup de grands hommes, qui ont été merveilleusement utilisés par le Seigneur, n'ont pas fini leur vie dans la victoire ou le plan parfait de Dieu.
           Certains l'ont finie découragés, dépressifs, ou encore aigris, reproduisant à l’égard d’autres les erreurs faites à leur encontre des années plus tôt. Il semble qu'ils n'ont pas su faire, en cours de route, les réajustements nécessaires.

              Voulons-nous, par là, mépriser ce qu'ils ont fait ? Loin de là ! Nous bénéficions aujourd'hui de ce que ceux qui sont passés avant nous ont fait. Mais nous pouvons aussi bénéficier de leurs erreurs pour ne pas les reproduire.
           On ne peut bâtir sans évoluer continuellement, sans se remettre en question, sans connaître ET ACCEPTER régulièrement une réforme !

              La page est en train d’être tournée par Dieu Lui-même, comme elle a été tournée pour la plupart des mouvements qui se sont essoufflés et « enreligiosés » avec le temps.
           Plusieurs de ces mouvements, églises et ministères continuent à avancer, tant bien que mal, mais sans se rendre compte que Dieu a déjà tourné la page.

              Vous me direz : « Pourquoi continuent-ils quand même à avancer ? » Vous pouvez lancer une voiture à toute allure, puis couper le moteur, la voiture va continuer à rouler sur sa lancée.
              Beaucoup de mouvements, églises, ministères et chrétiens avancent avec les restes d'onction d'hier !
        Plusieurs ont refusé le changement, la notion de réforme et vont se disqualifier pour ce qui vient, à moins de réagir maintenant. C'est justement au moment où nous nous rendons compte que nous risquons de prendre les mêmes chemins de traverse que d'autres ont pris qu'il faut réagir.

              Il n'y a pas de réformes sans qu'il y ait de réformateurs.

         De tout temps, Dieu a suscité des hommes et des femmes oints pour permettre à Son Eglise de ne pas s'enliser et de se propulser en avant.
              Chaque réformateur a eu à réformer une part de l'héritage qui lui avait été légué par ses prédécesseurs. Soit parce que ce qui était bon à leur époque ne l'était plus à celle des nouveaux venus, soit parce qu'ils ont fini par s'embourber dans des terrains dont il fallait sortir l'Eglise.

              Luther qui fut un grand réformateur a marché avec la lumière qu'il avait. Si cette lumière lui a permis de transformer la face du monde chrétien de l'époque, bien des principes et pratiques qu'il a gardés n'avaient rien de très bibliques. Plusieurs sont passés après lui pour amener la réforme plus loin.
              Ce qui ne se fit pas SANS REFORMER des parties de sa réforme. Comme les anabaptistes qui, à la différence de Luther, décidèrent de ne baptiser que les adultes et plus les bébés.

              Mennonites, méthodistes, baptistes, et beaucoup d'autres, plus tard évangéliques, pentecôtistes, charismatiques, suivirent. CHACUN A PROFITE DE LA REFORME DE L'AUTRE MAIS A AUSSI REFORME SA REFORME !

              Il n'y a pas eu de mouvements de réforme sans qu'il paraisse des hommes inspirés par Dieu pour amener les choses plus loin. Un réformateur n'est pas juste quelqu'un qui améliore les choses, ce qui est l'appel de nombreux ministères et qui est nécessaire aussi.
              Un réformateur, ou revivaliste, est quelqu'un qui permet de faire passer l'Eglise d'une rive à l'autre, si je puis dire. Les réformes qu'il met en route changent la face de l'Eglise, son fonctionnement et son image.

              Eh bien… que les réformateurs se lèvent !!!

Ce n'est pas une question d'églises traditionnelles contre églises évangéliques.

              Beaucoup d’évangéliques ont gardé la mentalité qui prévalait chez les protestants au temps de la première réforme. Ils raisonnent et voient le monde chrétien en termes de catholiques contre protestants.
            La vision que Dieu veut que nous ayons ne se bâtit pas sur des étiquettes, mais des dispositions de cœur.
            On aurait tort d'imaginer que les églises traditionnelles sont Babylone et les églises évangéliques la pure Eglise du Seigneur.
            Dans nos milieux évangéliques, les idoles sont moins ouvertement des idoles, mais elles campent tout autant sur leur piédestal invisible.

              Le mouvement charismatique, suscité par l'Esprit de Dieu le siècle dernier on ne peut en douter, a été caractérisé par le fait que Dieu a visité toutes les églises traditionnelles, baptisant du Saint-Esprit, guérissant et délivrant les uns comme les autres.
            Le Seigneur a montré par là que la mission de Son Esprit n'était pas une affaire de dénominations, mais d'individus et de cœurs. Son peuple, ce sont les personnes qui, où qu'elles se trouvent, ont soif de Lui.

              De même, aujourd'hui, ce n'est pas une question d'organisation baptiste, protestante, pentecôtiste, évangélique, catholique, « Souffle-Nouveautiste », etc., mais d'un peuple qui se lève pour être l'Eglise en marche.
              « En vérité, je reconnais que Dieu ne fait point de favoritisme, mais qu’en toute nation celui qui le craint et qui pratique la justice Lui est agréable. » (Actes 10 : 34 - 35)

              Le Seigneur ne veut pas réformer des organisations avant tout, mais un système et une manière de penser. Tout commence par un changement de mentalité.

          Un prophète de Dieu des plus sérieux a prophétisé que des temps de jugements viendraient sur l’Eglise, puis seraient suivis par la manifestation glorieuse de l’Esprit de Dieu CAR DES REFORMES SERAIENT FAITES PAR PLUSIEURS !
              Beaucoup « se jugeraient eux-mêmes », c'est-à-dire rectifieraient les choses qu'ils réalisent qu’ils doivent rectifier. Cela engendrera que les nations se tourneront vers Dieu, car elles seront touchées par la lumière qui émanera alors de l'Eglise. Et cela finira glorieusement !

              Evidemment il y a tout un déroulement qui concerne plusieurs années. Le point fort est que l'Eglise deviendra glorieuse et impactera les nations avec puissance parce que plusieurs auront fait des réformes.

              Une réforme est le fruit de plusieurs choses :
                      - D'une insatisfaction : à la vue du décalage qui existe dans l'Eglise entre la manifestation de la gloire prévue par Dieu et la réalité.
                     - Plus, d’une souffrance ! La souffrance de ne pas voir le nom de Dieu être glorifié comme il devrait l’être et les gens être secourus comme il faudrait qu’ils le soient.
                     - D'une soif : il y a un principe biblique, c'est que l'on ne donne à boire qu'à ceux qui ont soif : soif de Dieu, de Sa Parole, soif de l'Esprit, soif de vérité et de justice !
                    - Une repentance : ce qui signifie d'être dans une disposition à changer ce qui doit l'être.

            Nous sommes tous concernés !



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